On pourrait
penser que la façon à s’exprimer de Donald Trump soit une exception dans la
tradition américaine. Il n’est pas le cas. Ses paroles font en fait partie de
la tendance de certains politiciens davantage mettre l'accent sur une manière de
s’exprimer caractérisé par la confiance en soi et moins sur pensées analytiques.
C’est le résultat d’une analyse linguistique publiée dans la revue
scientifique PNAS.
Pour
caractériser la façon que les présidents américains et d’autres personnalités
politiques s’expriment, les chercheurs utilisaient des bases de données avec
des nombreux discours et textes politiques. Ils comprenaient des paroles de
présidents américains à partir de 1789, des textes juridiques d’États-Unis,
Canada, Royaume-Uni et Australie entre 1895 et 2017.
Une
tendance générale est que les pensées analytiques exprimées ont diminué avec le
temps. C’est-à-dire que moins de politiciens maintenant s’engagent dans des raisonnements
où ils exposent différents arguments et les pèsent l’un contre l’outres.
Lorsque les politiciens maintenant parlent publiquement, ils essayent au lieu de
plus en plus transmettre de la confiance en soi.
Le
changement se révélé dans le choix des mots. Un discours analytique est composé
de plus d’articles et plus de prépositions. Quand la confiance en soi est au
centre, les pronoms personnels sont plus fréquents. Lorsque la performance devient
plus importante que le message, les verbes auxiliaires et des négations augment
aussi en fréquence.
Les
discours de Donald Trump se caractérisent par une grande confiance en soi et peu
de pensées analytiques. Pourtant, écrivent les chercheurs, ce fait n’est pas
une rupture de tendance, mais une continuation d’un développement à long terme.
Ce
qui fait le succès du style de Donald Trump est, selon les chercheurs, qu’il gagne
de la crédibilité chez des nombreux électeurs grâce à ces réponses intuitives
et confiantes aux problèmes difficiles et complexes. L'utilisation des pronoms tels
que you et we et moins de I et me est typique pour son style.
Les
politiciens britanniques ont, par rapport aux américains, mis plus d’avantage
sur les pensées analytiques. Mais, maintenant ce fait est sur le point de
changer. La tendance a commencé aux États-Unis vers les années 1900 mais elle n’est
arrivée à Grande-Bretagne que dans les années 1980. Selon les chercheurs, elle n'est
pas encore aussi rependue qu'en États-Unis.
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