La justice est indépendante. C’est une réplique que j’ai tant
de fois entendu des politiciens français exprimer. Pourtant, les politiciens
suédois ne le disent pas. Il y a apparemment un problème.
Dans une grande enquête réalisée par la BBC il y a quelques
années des gens dans 26 pays ont été invité d’exprimer ceux qui les inquiètent
le plus. Plus haut sur la liste était la corruption, suivi par le chômage, la
pauvreté et la dégradation environnementale. L’affaire des documents de Panama
montre que les préoccupations au sujet de la propagation de la corruption est particulièrement bien fondées. Pour beaucoup,
ce scandale confirme leur conviction de ce qu’on peut s’attendre de l'élite de
la société.
Des sondages sur la confiance aux institutions démocratiques
dans les pays occidentaux ont commencé il y a un peu plus de 60 ans. Le
résultat est clair, la confiance a
érodée et elle est maintenant le plus basse qu'il a jamais été depuis la
Seconde Guerre mondiale. Ce qui est particulièrement problématique est que les
citoyens d'un grand nombre de démocraties occidentales non seulement sont
devenu plus critiques vis-à-vis leurs dirigeants politiques mais aussi
commencent d’avoir doutes sur la valeur de la démocratie comme système.
De plus en plus des gens expriment aussi leur soutien aux
alternatives autoritaires. Dans l'UE et les Etats-Unis ils sont maintenant
moins de la moitié nés après 1960 à clairement répondre oui la question s'il
est essentiel de vivre dans une démocratie. Parmi les jeunes aux Etats-Unis
(16-25 ans), près d'une personne sur quatre pense que la démocratie est un «
mauvais » ou « très mauvaise » système. Dans des nombreux pays des parties
populistes et autoritaires ont un soutien croissant.
Les scandales que nous avons vus affectent évidemment la
confiance pour des institutions publiques. Ce qui est moins connu est que de la
nouvelle recherche, qui a commencé il y a environ 25 ans, montre qu'il aussi existe
un effet négatif sur la confiance
interpersonnelle. Un grand nombre d'études ont montré que dans des sociétés où beaucoup
de personnes expriment qu’on peut faire confiance à « la plupart des gens »,
la démocratie fonctionne mieux et ces pays sont aussi généralement plus
économiquement prospères.
Une explication pour l'effet positif de la confiance sociale
est liée à la capacité d’une société à produire « des biens
publics ». Il est par exemple inutile à trier ces déchets si la confiance
que la plupart des autres citoyens font la même chose est absente. Un autre
exemple est que ceux qui pensent qu’une important partie de la population triche
avec le système de sécurité sociale ne sont pas particulièrement enclins à
payer leurs impôts.
Un effet de ces expériences récentes
est que la confiance sociale maintenant est vue comme un atout important, « le
capital social ». A partir de cette perspicacité
la question évidente est comment le générer. Ou, comme un économiste
l’exprimerait, comment investir dans le capital social ?
Un certain nombre d'études avec différentes méthodes et des
données a montré que lorsque les gens se créent une opinion sur la question si
on peut faire confiance à « la plupart des gens » dans une société, leur
perception des normes éthiques et la qualité des services publics institutions est
le facteur le plus important. Les pays ayant des niveaux élevés de corruption
ont par exemple aussi une faible confiance sociale, et vice versa.
L’hypothèse sur la fonction est à peu près ceci: Quand les
gens se créent une opinion sur la confiance sociale, ils forment leurs
conclusions par le comportement qu'ils rencontrent chez des personnes qui
occupent des postes publics. Comme il en fait est impossible de savoir si « la
plupart » dans une société est digne de confiance, l'individu doit utiliser une
sorte d'indices.
Premièrement. Si les personnes exerçant des fonctions
publiques sont connues pour être corrompu, malhonnête et indigne de confiance,
les citoyens concluent que ils non plus peuvent faire confiance aux gens qui
sont censés d’agir dans l’intérêt publique. De là ils concluent que la plupart
d’autres personnes dans la communauté en général ne sont pas digne de confiance.
Deuxièmement. Quand les gens aperçoivent des
personnes dans le domaine public comme malhonnêtes et corrompus, ils se disent
que eux aussi ont besoin d’agir de la même manière pour obtenir ce qu'ils
sentent avoir besoin.
Troisièmement. Les individus se rendre compte que
pour se débrouiller par eux-mêmes dans une telle société ils ont besoin de
s’engager dans des réseaux de corrompus.
À long terme il y a un coût supplémentaire pour la société
qui peut avoir des conséquences encore plus graves, l’érosion de la confiance
interpersonnelle.
Dans une telle société il est difficile d'avoir des
institutions démocratiques bien fonctionnant. Il signifie que le système n’est
pas en mesure de « livrer » les services que les citoyens veulent avoir. C’est
un cercle vicieux – quand le système démocratique n’est plus de qualité, il crée
d'une faible confiance sociale, qui à son tour encore réduise la capacité du
système démocratique à livrer.
De sortir de ce cercle vicieux de la confiance est une chose
compliquée, parce que si elle une fois est perdue, il est extrêmement difficile
à regagner.
Selon un proverbe chinois : Les poissons pourrissent par la
tête vers le bas.
Le sujet de l’impact sur la confiance sociale dans des
sociétés corrompues sont bien fondé. Cependant, il existe d’autres formes de dégradations
de la confiance sociale. Quel effet a la « corruption » de la
langue ?
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