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mercredi 11 mai 2016

Les affaires sales d’une élite menace la confiance interpersonnelle

La justice est indépendante. C’est une réplique que j’ai tant de fois entendu des politiciens français exprimer. Pourtant, les politiciens suédois ne le disent pas. Il y a apparemment un problème.

Dans une grande enquête réalisée par la BBC il y a quelques années des gens dans 26 pays ont été invité d’exprimer ceux qui les inquiètent le plus. Plus haut sur la liste était la corruption, suivi par le chômage, la pauvreté et la dégradation environnementale. L’affaire des documents de Panama montre que les préoccupations au sujet de la propagation de la corruption est  particulièrement bien fondées. Pour beaucoup, ce scandale confirme leur conviction de ce qu’on peut s’attendre de l'élite de la société.

Des sondages sur la confiance aux institutions démocratiques dans les pays occidentaux ont commencé il y a un peu plus de 60 ans. Le résultat est clair,  la confiance a érodée et elle est maintenant le plus basse qu'il a jamais été depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce qui est particulièrement problématique est que les citoyens d'un grand nombre de démocraties occidentales non seulement sont devenu plus critiques vis-à-vis leurs dirigeants politiques mais aussi commencent d’avoir doutes sur la valeur de la démocratie comme système.

De plus en plus des gens expriment aussi leur soutien aux alternatives autoritaires. Dans l'UE et les Etats-Unis ils sont maintenant moins de la moitié nés après 1960 à clairement répondre oui la question s'il est essentiel de vivre dans une démocratie. Parmi les jeunes aux Etats-Unis (16-25 ans), près d'une personne sur quatre pense que la démocratie est un « mauvais » ou « très mauvaise » système. Dans des nombreux pays des parties populistes et autoritaires ont un soutien croissant.

Les scandales que nous avons vus affectent évidemment la confiance pour des institutions publiques. Ce qui est moins connu est que de la nouvelle recherche, qui a commencé il y a environ 25 ans, montre qu'il aussi existe un  effet négatif sur la confiance interpersonnelle. Un grand nombre d'études ont montré que dans des sociétés où beaucoup de personnes expriment qu’on peut faire confiance à « la plupart des gens », la démocratie fonctionne mieux et ces pays sont aussi généralement plus économiquement prospères.

Une explication pour l'effet positif de la confiance sociale est liée à la capacité d’une société à produire « des biens publics ». Il est par exemple inutile à trier ces déchets si la confiance que la plupart des autres citoyens font la même chose est absente. Un autre exemple est que ceux qui pensent qu’une important partie de la population triche avec le système de sécurité sociale ne sont pas particulièrement enclins à payer leurs impôts.

Un effet de ces expériences récentes est que la confiance sociale maintenant est vue comme un atout important, « le capital social ». A partir de cette perspicacité la question évidente est comment le générer. Ou, comme un économiste l’exprimerait, comment investir dans le capital social ?

Un certain nombre d'études avec différentes méthodes et des données a montré que lorsque les gens se créent une opinion sur la question si on peut faire confiance à « la plupart des gens » dans une société, leur perception des normes éthiques et la qualité des services publics institutions est le facteur le plus important. Les pays ayant des niveaux élevés de corruption ont par exemple aussi une faible confiance sociale, et vice versa.

L’hypothèse sur la fonction est à peu près ceci: Quand les gens se créent une opinion sur la confiance sociale, ils forment leurs conclusions par le comportement qu'ils rencontrent chez des personnes qui occupent des postes publics. Comme il en fait est impossible de savoir si « la plupart » dans une société est digne de confiance, l'individu doit utiliser une sorte d'indices.

Premièrement. Si les personnes exerçant des fonctions publiques sont connues pour être corrompu, malhonnête et indigne de confiance, les citoyens concluent que ils non plus peuvent faire confiance aux gens qui sont censés d’agir dans l’intérêt publique. De là ils concluent que la plupart d’autres personnes dans la communauté en général ne sont pas digne de confiance.

Deuxièmement. Quand les gens aperçoivent des personnes dans le domaine public comme malhonnêtes et corrompus, ils se disent que eux aussi ont besoin d’agir de la même manière pour obtenir ce qu'ils sentent avoir besoin.

Troisièmement. Les individus se rendre compte que pour se débrouiller par eux-mêmes dans une telle société ils ont besoin de s’engager dans des réseaux de corrompus.

À long terme il y a un coût supplémentaire pour la société qui peut avoir des conséquences encore plus graves, l’érosion de la confiance interpersonnelle.

Dans une telle société il est difficile d'avoir des institutions démocratiques bien fonctionnant. Il signifie que le système n’est pas en mesure de « livrer » les services que les citoyens veulent avoir. C’est un cercle vicieux – quand le système démocratique n’est plus de qualité, il crée d'une faible confiance sociale, qui à son tour encore réduise la capacité du système démocratique à livrer.

De sortir de ce cercle vicieux de la confiance est une chose compliquée, parce que si elle une fois est perdue, il est extrêmement difficile à regagner. 

Selon un proverbe chinois : Les poissons pourrissent par la tête vers le bas.

Le sujet de l’impact sur la confiance sociale dans des sociétés corrompues sont bien fondé. Cependant, il existe d’autres formes de dégradations de la confiance sociale. Quel effet a la « corruption » de la langue ?

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