21 secondes ± 13 secondes

Le temps qu'il vous faut pour lire ce texte correspond un peu près à 3 fois le temps dont un éléphant a besoin pour vider sa vessie. Le même est vrai pour chats, chèvres, vaches,….  Utile ou non, cette vérité a été constatée par des chercheurs : Tous les mammifères qui pèsent plus que 3 kg utilisent le même temps pour faire le pipi et le font pendant 21 secondes ± 13 secondes.
 
Le chemin pour arriver à cette conclusion est passé par un zoo en Atlanta où les chercheurs ont filmé divers mammifères uriner. Ils ont pu constater que, au-dessus la taille de l'écureuil, souris et musaraigne, le temps de vider la vessie ne dépend plus de la taille du corps. Évidemment c’est une bonne nouvelle pour les éléphants qui autrement serraient obliger à faire ce qu’on en anglais appelle « numéro 1 » toute la journée.

La longueur, le diamètre et le volume à transporter pour l’urètre, le conduit qui transporte le pipi, dépende naturellement de la taille. Si L symbolise la dimension linière, mon calcule hydraulique me donne que la pression nécessaire dépend de L^2. Donné que la force des muscles varie avec la surface, c’est-à-dire L^2, le phénomène serrait en totale conformité avec les lois de la physique. Il n’y a pas besoin de spéculer sur l’impact de la gravitation et cetera.

Compte tenu que les chercheurs ont constaté que la réglé s’applique sur des mammifères qui se diffèrent tant qu’un facteur de 3 600 en volume, on ne peut constater que la nature est formidable.

Ou, est-il la physique qui est formidable ?

Ars gratia artis

Les films hollywoodiens ont parfois un préambule avec un lion entouré du texte : Ars gratia artis, (L'art est la récompense de l'art). C’est du latin mais l’origine de la phrase n’est pas de tout romain. La devise est utilisé par la société de production MGM, (Metro-Goldwyn-Mayer), et elle est une variation d’une expression française : L'art pour l'art.

Cette expression est apparue dans le roman Mademoiselle de Maupin écrit par Théophile Gautier et publié en 1835. Il l’a aussi rendu connu à travers ses opérations dans la revue L'Artiste dont il était rédacteur en chef à partir de 1856. Pourtant, il est douteux que Gautier aussi serait à l’origine de ces mots. Des expressions du même sens avaient déjà été formulées par autres écrivains, dont le philosophe Victor Cousin.  

L'idée fondamentale, est que l'art n'a aucun autre but que lui-même et l'artiste est libre à faire ce qu'il veut. Évidemment cette position exclus tous thèmes politiques, philosophiques et cetera comme inspiration. Il n’a pas de solution à ce problème. Si « L’art pour l’art » est une bonne maxime ou non est une question de choix ou goût.    

Mais, la devise s’est rependue en Europe dans les années 1800. Elle a surtout été utilisée par écrivains et artistes - en particulier les romantiques et les symbolistes - pour s’opposer l'idée que l'art doit avoir une fonction au-delà de l'aspect purement artistique.

Pourquoi la devise Ars Gratia Artis apparaisse dans l’emblème de MGM n’est pas clair mais il a été employé à partir de 1928.

Plus bête que le train

 Prins August construit en 1856 par Beyer & Peacock en Angleterre

Les proverbes varient d’une langue à un autre. En Angleterre il pleut par exemple chats et chiens tandis qu’en France il pleut des cordes.

Jean-Baptiste Bernadotte, un des générales de Napoléon, est devenu roi de Suède en 1818. Il avait un fils, Oscar, qui plus tard hériterait le trône sous le nom Oscar I. Il avait plusieurs enfants dont un fils du nom August. Assez bas placé dans l’ordre de concession il ne serait jamais roi mais comme fils d’un roi il avait le titre « Prins August ».

August avait la réputation d’être peu doué. La probable vérité est qu’il n’a pas été à la hauteur des tous les fonctions qu’il exerçait grâce à son titre. Entre autre il était membre de l'Académie Royale des Sciences.

C’était l’époque du développement du chemin de fer. Cette nouvelle moyenne du transport impressionnait tout le monde et, comme encore est la coutume pour bateaux, on les baptisait. Sur la ligne sud les 3 premières locomotives étaient nommées : Prins Carl, Prins Oscar et Prins August. Portaient-elles ces noms par respect ou par admiration pour la famille royale, ou est-ce que la naissance du nationalisme romantique a joué un rôle ? Impossible à dire et peut-être que chaque un de ces facteurs a eu son importance.

Même s’il n’était pas formellement interdit de critiquer la famille royale, beaucoup de monde le considérait comme une mauvaise manière, surtout dans la classe supérieure. Des mots peu flatteurs sur n’importe quel membre de la famille royale pourraient donc avoir des conséquences désagréables.

L’insulte « Plus bête que Prins August » a donc pris la forme « Plus bête que le train ».

Cette expression est encore vivante. Donnés que les trains pour chaque nouvelle génération deviennent plus intelligentes et que cette époque historique successivement entre dans l’embrume pour la jeune génération, on se demande si ce proverbe résistera la dent de temps.