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jeudi 28 mars 2013

La bataille d’un mot


Maintenir, gendarme et vinaigre sont des mots composés, (Main-tenir, gens-d’armes, vin-aigre). Ils ne sont pas nombreux en français, plus fréquents en allemand et absolument banales en suédois où quelques règles grammaticales déterminent la façon de les coller. 

Vardagsrumsbelysning : var-dag-s-rum-s-belysning = tout-jour-pièce-éclairage. Chez IKEA il y a des panneaux avec ce mot, composé de 4 autres, qui marquent le lieu où ils sont vendus.

Comme en France l’académie suédoise publie chaque année une liste de nouveaux mots qui ont pris places dans la langue courant. Le plus suivant ces arrivants remplace une longue harangue qui autrement serrait nécessaire pour décrire un nouveau phénomène. Il y a 20 ans que le verbe googler n’était pas connu. Un des paroles sur la liste suédois cette année était ogooglebar, non-googlëable, selon la définition officielle, « qui ne peut pas être trouvé sur le Web avec un moteur de recherche ».

De voir son marque entrée dans le vocabulaire courante est normalement une rêve pour les promoteurs d’un produit, Scotch – ruban adhésif. Mais, dans ce cas l’ogooglebar n’était pas au gré de Google, probablement à cause de la négation. Donné que Google est un marque protégé cette entreprise a le droit de poursuivre des applications indécentes. Un avocat a donc été engagé pour inciter le comité responsable de retirer le mot de la liste.

Le statu juridique est dans ce cas est assez clair et malgré une grosse colère des responsables, le mot a dû être retiré. Mais, une spécificité pour la Suède est que toutes correspondances avec les autorités publiques sont officielles. Pour ce revancher l’académie a laissé publier la correspondance avec l’avocat. Les bloggeurs n’ont pas tardé d’aborder le sujet et le succès du mot est vite devenu un fait, même loin des frontières du pays.

« Tout ce non-sens doit être fixée par les tribunaux, qui malheureusement sont détournés par des idiots qui essaient de protéger leurs marques de tout », écrit PC Mag.

Le journaliste Megan Garber, de The Atlantic, a fait valoir que ne seulement le mot ogooglebar devraient être incorporés dans la langue anglaise, mais aussi tous les 14 autres mots sur la liste. Parmi eux bloggbävning, secousse de blogs. Elle écrit que « le mot ogooglebar a aujourd’hui causé un bloggbävning ».

Voila comment Google a réussi de se tirer un balle dans le pied.  

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