Le tissu, le savon, le papier et le verre sont des produits qui beaucoup ont dominé la révolution
industrielle à la fin des années 1700. Cependant, au début ils étaient des produits de luxe très coûteux. Pour les
rendre accessible à grand échelle il a fallu trouver un moyen facile de produire du carbonate de sodium, Na2CO3, aussi
appelé soude.
Nicolas Leblanc
est né à Ivoy-le-Pré, un petit village dans Centre-Val de Loire,
en 1742. Il est vite devenu orphelin
et il a été élevé par un ami de la famille. Après la mort de son protecteur Leblanc s’est
formé comme médecin. Mais, quand il s’est marié, à 33 ans, le peu d’argent
qu’il gagnait dans ce métier ne suffisait pas pour soutenir une
famille.
À l’époque la chimie était dans le carrefour
d'idées médiévales et la science moderne qui attirait beaucoup de monde. C’était
un passe-temps populaire pour des messieurs riches et les scientifiques qu’ils finançaient.
Nicolas Leblanc voulait en faire partie.
Malheureusement, il n’appartenait pas à aucun établissement scientifique. Il
était juste un mauvais médecin sans formation scientifique. Malgré ces
difficultés il a réussi à changer de cap et il est devenu un apprenti chez le
professeur de chimie Jean Darcet. Sous les enseignements de Darcet et le
support financier du mécène Louis-Philippe d'Orléans, Leblanc a été formé dans
les arts de la chimie.
En 1775 l’Académie de
Sciences et le roi Louis XVI a
déclaré un prix d’un somme important à quiconque qui
pourrait concevoir la meilleure méthode
de convertir du sel à soude. Elle
était une ingérence nécessaire pour produire le savon utilisé pour laver
les tissus dans la fabrication de textiles.
La méthode connue à l’époque était de l’extrader la soude de la
cendre de différentes plantes et
arbres, y compris le varech.
La production ne satisfait pas la
demande et la gestion avait conduit à
une déforestation massive en Europe
centrale.
Leblanc a vu la chance. D'un seul coup, il pourrait s’établir comme un scientifique et aussi devenir riche.
En 1784, il entra dans un projet de recherche de 5 ans.
La méthode qu'il a innovée comprenait
deux étapes. Le premier avait
déjà été mis au point par le
chimiste suédois Carl Wilhelm
Scheele. Quand du sel et du acide sulfurique sont chauffé ils produisent de l’acide chlorhydrique et
du sulfate de sodium. La contribution de Leblanc a été la deuxième étape. Il mélangeait
le sulfate de
sodium avec du calcaire concassé
et du charbon et chauffait. Après un lavage le résidu devenait de la soude.
Leblanc a fondé
une petite usine et il a reçu un brevet. Il avait gagné le prix
– presque. Car, la même année la Révolution
française a éclaté. L'usine
a été confisquée et son brevet a été publiquement
diffusé. Son patron, Louis-Philippe d'Orléans, a été exécuté. Leblanc
a dû gagner sa vie comme employé dans l'industrie de guerre tandis que d'autres se sont enrichis sur son invention.
C’est en Angleterre que la méthode
Leblanc est devenue populaire. Lorsque l’usage de savon a fait son entré chez les ménages dans les années 1850, les
usines de ce pays ont produit 140
000 tonnes de soude contre 45 000 tonnes en France.
Le processus était
extrêmement dangereux pour l'environnement. Chaque tonne de soude libérait 750 kg de
l’acide chlorhydrique et formait près
d'une tonne de déchets solides. Il dégageait aussi une forte
odeur d'œufs pourris. La végétation
autour des fabriques mourait et les ouvriers subissaient des blessures graves. C’était la raison
principale pourquoi le processus de Leblanc a commencé d´être remplacée par la
méthode plus moderne de Solvay dans les années 1860.
Lorsque Napoléon a
pris le pouvoir, en 1799, Leblanc
a de nouveau été déclaré comme propriétaire de son usine
et son brevet. Mais, il était trop tard, il n’avait plus les moyennes de recommencer la
production. Leblanc est resté pauvre
et il est devenu de plus en plus déprimé.
En 1806, il s’est suicidé à l’âge
de 63 ans.
50 ans plus tard, il a
été déclaré un héros. La dernière
usine Leblanc en Angleterre a
fermé en 1918.